Le vrac peine encore à percer en France malgré l’explosion des acteurs. Et dans la beauté, le sujet est encore plus complexe ! Il y a beaucoup de sceptiques sur le vrac en cosmétiques mais moi, j’y crois !!! Il est vrai que le chemin est encore long pour assurer une distribution sans risque…. Mais si c’était facile ça se saurait ! Je me joins aux défenseurs du vrac et je pense que des solutions sont en cours comme la société Cozie a pu nous le montrer avec ses derniers développements.
Quelques chiffres pour mieux comprendre ce marché du vrac principalement positionné sur l’agroalimentaire
On comptait 240 épiceries de vrac en 2019. A fin 2021, elles étaient 857 ! Les épiceries dédiées au vrac représentaient plus de 60% du parc, les sites e-commerce de vrac étaient quant à eux sous représentés avec 10% du parc. Le Covid n’a pas permis d’accélérer les ventes de vrac en ligne et c’est donc tout un marché qui s’est retrouvé à l’arrêt. Le vrac n’a d’ailleurs pas encore retrouvé sa dynamique de 2018 et 2019 (avec des tendances à +40% à l’époque).
2 réseaux se sont à date emparés du marché : La grande distribution et les spécialistes du bio qui se partagent le marché. Les spécialistes du vrac ne comptent que pour 5% du CA.
Et les cosmétiques en vrac dans tout ça ?
Le poids de l’hygiène beauté dans le marché du vrac reste très faible, de l’ordre de 1%.
Quelques acteurs spécialistes de la beauté (pharmacies et grands magasins principalement) commencent à voir le potentiel et à pousser les murs pour faire entrer les marques qui proposent une solution. On salue leur initiative et leur soutien aux marques qui font bouger les lignes.
Pourtant les consommateurs plébiscitent le vrac (étude Nielsen):
- 37% pour acheter la juste quantité
- 22% dans une optique zéro déchet
- 10% pour acheter plus sain et plus naturel
43% des Français voudraient voir plus de produits d’hygiène-beauté en vrac dans leurs magasins !
La loi climat et résilience va aider au développement du vrac en France car la loi impose que 20% de la surface des moyennes et grandes surfaces (+ de 400m²) soit occupée par du vrac d’ici 2030. Cela portera l’ensemble du marché et les autres enseignes s’y mettront aussi. Mais doit-on vraiment attendre 2030 ?
Qu’attendons-nous pour accélérer le vrac dans le secteur des cosmétiques?
Les normes d’hygiène et de traçabilité sont bien plus sévères dans la beauté que dans l’agro-alimentaire ! C’est bien là, le sujet…
Aussi, le marché n’a pour l’instant adressé que l’hygiène beauté avec principalement les savons et gels douche, les shampoings et après-shampoings, ce que l’on appelle dans le jargon « les produits rincés ». Les produits à base d’alcool (déodorants, parfums) ont également leur système de ressourçage avec un clin d’oeil à la marque Thierry Mugler, précurseur dans le domaine, avec sa fontaine à parfums lancée dans les années 90. Avec ce type de produits, il est possible de venir recharger son flacon en l’ayant nettoyé soi-même.
Pour les produits dit « non rincés » comme les crèmes visage, les sérums, … l’histoire est plus complexe car le risque bactériologique est grand ! La consigne est à ce stade la seule solution trouvée pour rester dans l’économie circulaire. Enfin, la loi interdit, pour l’instant, le vrac dans certaines catégories comme les produits pour bébé et les compléments alimentaires.
Vous l’aurez compris, le vrac est un de mes sujets favoris, alors pour en parler ou être accompagné dans vos développements, envoyez moi un mail ou contactez-moi sur Linkedin.
Le vrac en cosmétiques, pas si simple !